Des vibrations qui font du bien
Le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes, un peu comme la musique Des vertus déjà utilisées dans les maisons de retraite ou dans les bars à chats au Japon et aussi depuis peu en France. C’est un puissant antistress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaires et un soutien psychomoteur », selon Véronique Aiache auteur de « La ronron thérapie »
Une étude d’Animal Voice, une association de recherche qui étudie la communication animale a repéré, statistiques à l’appui, qu’après des lésions ou des fractures, les chats ont cinq fois moins de séquelles que les chiens, et retrouvent la forme trois fois plus vite. D’où l’hypothèse d’une authentique action réparatrice du ronronnement : en émettant ce son, les chats résistent mieux aux situations dangereuses. » Car s’ils « vibrent » de bonheur en s’endormant, ils le font aussi quand ils souffrent et sont plongés dans des situations de stress intenses.
« Le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la peur, indique Jean-Yves Gauchet. Écouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’ »hormone du bonheur”, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. » Récemment, il s’est aperçu que ces vibrations aidaient à réduire le jetlag, la fatigue liée au décalage horaire.
Le chat qui relaxe
L’état de relaxation qui dérive de la compagnie d’un chat provoque des changements du point de vue physiologique : le rythme cardiaque ralentit, le rythme respiratoire diminue, les muscles se détendent. Ceci explique l’amélioration de certaines pathologies de l’appareil locomoteur grâce à leur présence.
L’état de relaxation coïncide avec la diminution de production d’adrénaline et d’hormones corticoïdes (les hormones du stress) produites par le corps en réponse à des situations de crise. Les émotions positives, en outre, stimulent la production d’endorphine, qui permet de supporter les stimuli douloureux, et renforcent le système immunitaire, permettant ainsi d’affronter victorieusement les maladies infectieuses.
Vivre avec un chat, qui en général nous choisit, et ne se fait pas choisir, suscite des sentiments forts, tels que l’amour, la crainte, la curiosité, la tendresse.
Des caresses antistress
Le ronronnement n’est pas la seule « fonction » thérapeutique des chats. Car le chat nous guérit aussi et peut-être surtout par les caresses que nous lui prodiguons, par les contacts physiques qui nous lient à lui. À travers eux, nous ressuscitons les premiers câlins avec notre mère. D’ailleurs, « plus nous avons manqué de tendresse dans l’enfance, plus nous avons tendance à nous tourner vers les animaux.
Dans notre carcan sociétal, les contacts physiques sont très régulés car ils ont une connotation sexuelle. Ils ne s’effectuent que selon des rituels (danse, bisou familial, accolades viriles de sportifs …) très codifiés. Seuls les enfants en bas âge et nos compagnons domestiques sont tolérés de câlins « gratuits”.
Voilà donc encore une explication à cette complicité entre le chat et l’homme: le chat « nous permet” des gestes d’affection, des élans de tendresse, qui nous sont interdits par ailleurs. Et en plus il en redemande !
Le chat a un sens tactile très développé. Avec des vibrisses, importants poils au niveau des naseaux (moustaches), des paupières et des antérieurs. Avec des pelotes digitales sensitives. Avec sous sa peau des milliers de corpuscules nerveux sensibles à divers mode de toucher (caresse, pincement, pression) et producteurs de neurotransmetteurs apaisants.
Ainsi équipé, le chat recherche en permanence le contact en douceur avec ses congénères (soins de toilettes en commun, sommeils entrelacés), avec les surfaces un peu rugueuses (tronc, bas de meuble, moquette), et bien sûr avec l’homme …
Et comme ça tombe bien! L’homme est lui aussi à la recherche de contacts rassérénant.
Mais Les caresses du chat à l’homme se font par léchage ou par frottage de tout son corps. N’oublions pas ce pétrissage régulier, toutes griffes rentrées, généralement accompagné d’un ronronnement tout en douceur …
De son coté, l’homme caresse essentiellement par effleurements avec la paume de la main ou l’extrémité des doigts. Cela provoque chez le chat un plaisir qui frise la sensualité, surtout lorsque la zone caressée est la ligne du dos, très riche en fibres nerveuses: le plaisir se transforme vite en douleur intolérable, le chat se retourne et mord, avant de détaler …
D’où l’intérêt de surveiller les mouvements de la queue du chat qu’on caresse: si elle se tend, commence à battre en l’air, stop !